samedi 13 mars 2010

Déclaration du Front Démocratique Cabindais (F.D.C.)

Concernant les actes d’intimidation que subissent actuellement les responsables politiques, ecclésiastiques et militaires cabindais, de la part des autorités angolaises, notamment les dirigeants du M.P.L.A.

à l’attention de la communauté internationale :

Au nom de la population de Cabinda, réagissant, dans l’exercice de la légitime défense, à l’occupation et l’intégration de son territoire par l’Angola, ainsi qu’à l’interruption de la décolonisation, prévue et mentionnée au programme des Nations unies comme 39iè territoire à décoloniser, par laquelle la population de Cabinda devrait jouir ou exercer son droit à l’autodétermination, en créant sur son territoire, un Etat indépendant et souverain, débutées le 11 Novembre 1975 par les milices du Mouvement Populaire pour la Libération de l’Angola (MPLA) et poursuivies jusqu’à ce jour par plus de 30.000 soldats des forces armées angolaises recevant l’appui des milliers de mercenaires venant de plusieurs pays, avec la mission de, en plus de l’ appui qu’ils apportent aux soldats angolais, terroriser et réduire au silence et à la soumission, la population de Cabinda, nous, FDC, prenons la communauté internationale à témoin, à propos des actes d’intimidation que sont en train de commettre, les autorités angolaises contre les responsables politiques, ecclésiastiques et militaires cabindais dont les noms et prénoms sont mentionnés ci-dessous, dans l’unique but d’empêcher la population de Cabinda d’exercer son droit à l’autodétermination.
Conformément à cette attitude, les autorités angolaises ont fait diriger leurs attaques contre :
- des villages ou des groupes de population suspectés de contenir des résistants ;
- des groupes isolés de personnes clairement identifiables comme non combattants (femmes, vieillards, enfants) ;
- les moyens de subsistance de la population civile par la destruction systématique du bétail et des plantations de bananiers, manioc, ignames et autres denrées alimentaires.
Il s’agit de :
a) Au Cabinda : Maître Francisco LUEMBA ; Padre Raul TATI (ancien vicaire de Cabinda) ; Maître MARTINHO NOMBO ; Belchior Lanso TATI ; Pedro Benjamin FUCA ; José ZEFERINO POATI ; Antonio NITO ; Marcos MAVUNGO ; Alberto NSUAMI ; Pedro Maria GOMES ;

b) Au Congo Brazzaville : Emmanuel NGOMA dit GAUS ; Emmanuel NGOMA (bis) ; NGOMA Benjamin BOUDJI ; NGOMA MANGILA Dieudonné BOUDJI ; Colonel COSMAS NZAOU ; Antoine VICENTE ; Alphonse MBINGI ; JOÃO KIBINDA ; Alexandre MABIALA ; JOÃO MAKUNDU.

S’agissant des arrestations qui ont eu lieu au Congo Brazzaville, nous sollicitons la clémence des autorités congolaises, notamment du Président de la République afin d’obtenir la mise en liberté de nos compatriotes dans les plus brefs délais.
Quant aux autorités angolaises, qu’elles sachent que rien, alors absolument rien, de toutes ces intimidations, ne fera reculer la population de Cabinda, dans sa volonté d’exercer son droit à l’autodétermination, en créant sur son territoire, un Etat indépendant et souverain.
Pour conclure, nous voudrions rappeler qu’en vertu de l’article 1, paragraphe 2 de la Charte des Nations unies, de la résolution 2625 (XXV) et de la résolution 3314 (XXIX) de l’assemblée générale, le droit du peuple cabindais à l’autodétermination impose à tous les Etats et aux organisations internationales une double obligation :
- l’abstention de toute coopération militaire ou autre en vue de la répression des responsables d’un mouvement de libération :
- le devoir de favoriser l’autodétermination en fournissant, à cette fin, tout appui diplomatique et matériel.

Fait le 28 Février 2010
Pour l’Exécutif du F.D.C.
Norbert ITOULA, Président

mardi 9 mars 2010

RDC: Parité homme et femmes dans le gouvernement

A l'occasion de la Journée internationale de la Femme du 8 mars 2010,

L'Observatoire de la parité dresse le bilan de la mise en ouvre progressive de la parité homme-femme dans les institutions

Lancé le 8 mars 2008, l' Observatoire de la parité s'est fixé pour objectif d'assurer le suivi des progrès de la parité en RDC au niveau du pouvoir social, du pouvoir économique et, dans un premier temps, du pouvoir politique en surveillant et en stimulant la mise en ?uvre effective de l'article 14 de la Constitution : « La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L'Etat garantit la mise en oeuvre progressive de la parité homme-femme dans lesdites institutions. ».

Deux ans plus tard, à l'occasion de la Journée internationale de la Femme du 8 mars 2010, l'Observatoire dresse le bilan, à travers un Rapport biennal, de l'état de la mise en oeuvre progressive de la parité homme-femme dans les institutions nationales, provinciales et locales. Triste bilan puisque les progrès dans cette mise en oeuvre sont insignifiants, voire nuls, au sein des institutions des trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire.

Le pouvoir exécutif national n'accorde qu'une place très limitée aux femmes. En effet, le pourcentage de femmes dans le premier Gouvernement national issu des élections générales de 2006 était de 10,9%, ce qui est évidemment un score très faible. Le remaniement ministériel de fin février 2010 n'a malheureusement pas amélioré la situation puisque s'il a réduit le nombre de ministres de 54 à 43, il a également fait passer le nombre déjà faible de 6 femmes ministres et vice-ministres à 5.

Les élections législatives n'ont permis qu'à un nombre restreint de femmes d'exercer le pouvoir législatif, puisqu'elles ne représentent que 8,6% des députés et 5,5% des sénateurs.

La présence des femmes dans les exécutifs se situe aussi à un taux très bas. Aucune femme n'est Gouverneur de province. Aucune femme n'est vice-gouverneur de province. Les gouvernements provinciaux généralement composés de dix ministères, comptent :
- Une seule femme dans le gouvernement des 4 provinces du Nord-Kivu, Katanga, Bas-Congo et Bandundu ;
- Deux femmes dans le gouvernement des 5 provinces de Kinshasa, Province orientale, Maniema, Kasaï Occidental et Kasaï Oriental ;
- Trois femmes dans le gouvernement des 2 provinces du Sud-Kivu et Equateur.

Les Assemblées provinciales comptent un pourcentage de femmes allant de 0%(Maniema) à 18,7% (Kinshasa) en passant par d'autres pourcentages très faibles : 2,3% (Nord Kivu) et 2,7% (Equateur).

La présence de femmes désignées dans les fonctions de responsabilité en tant que Maire, Maire adjoint, Commissaire de district, Commissaire de district assistant, Bourgmestre, Bourgmestre adjoint, Administrateur du territoire, Administrateur du territoire adjoint oscille entre 6% (Bas-Congo et Equateur) et 25% (Sud-Kivu).

En ce qui concerne le pouvoir judiciaire, le nombre de femmes dans la magistrature « assise » (les juges) et dans la magistrature « debout » (les procureurs) des juridictions civiles et militaires est ridiculement bas, ce qui est non seulement une atteinte au principe de non-discrimination entre les hommes et les femmes et au principe constitutionnel de la parité mais est aussi un handicap grave pour la lutte contre l'impunité des viols et autres violences faites à la femme.

Les discriminations envers les femmes ne sont pas une fatalité. Pour les combattre, l'Observatoire de la parité a multiplié les Appels pour la parité et autres actions de plaidoyer mobilisant les partisan(es) de l'égalité entre hommes et femmes pour l'insertion dans les lois particulières de dispositions mettant en oeuvre la parité et pour la nomination de femmes dans les institutions nationales provinciales et locales.

Au moment où la Journée Internationale de la Femme 2010 est placée sous le thème « Le Progrès pour tous, Parité Homme Femme dans un Congo Cinquantenaire », l'Observatoire de la parité , à travers ce rapport, fait le constat amer de l'absence quasi totale de progrès dans la mise en oeuvre progressive de la parité homme-femme dans les institutions nationales, provinciales et locales et donc de la violation du droit, inscrit dans la constitution, à une représentation équitable de la femme dans les dites institutions.

Au moment où est annoncée la Marche Mondiale des Femmes qui aura son point de chute en RDC, à Bukavu en octobre 2010, l'Observatoire de la Parité invite les autorités congolaises, tant exécutives que législatives, à ne plus continuer à se payer de mots mais à passer aux actes en prenant avant cette date des mesures concrètes de mise en oeuvre effective de la parité :

1. Procéder à un remaniement de tous les Gouvernements provinciaux pour porter le nombre de ministres femmes au minimum à 3 ou mieux encore à 5.

2. Instaurer la parité au sein des futures CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) et CNDH (Commission Nationale des Droits de l'Homme) en veillant à ce que tous les organes de ces institutions citoyennes soient composés sur une base strictement paritaire, non seulement l'Assemblée générale, le Bureau exécutif, les Sous-commissions et le Secrétariat technique mais aussi les Bureaux de représentation provinciale et les Bureaux locaux.

3. Déposer au Parlement à l'occasion de la révision de la Loi électorale, annoncée par le Président de la République, un projet de loi introduisant un mode de scrutin favorable à l'accès égal des hommes et des femmes aux mandats électoraux, le système de liste zébrée/bloquée, c'est à dire une liste composée alternativement d'un homme et d'une femme, afin de garantir une représentation équitable des femmes dans les entités territoriales décentralisées élues.

Le Rapport complet sur l'état de la parité peut être téléchargé sur le site www.observatoiredelaparite.org ou à l'adresse http://www.observatoiredelaparite.o...

CONTACT OBSERVATOIRE DE LA PARITE EN RDC

Espérance Mawanzo, Directrice Adresse : 2, avenue Pangi, Commune Ibanda Bukavu, Sud Kivu, RDC Tél. : +(243) 99 99 41197 +(243) 81 77 69602 Couriel : contact@observatoiredelaparite.org espemwz@yahoo.fr Site web : www.observatoiredelaparite.org