vendredi 13 mars 2009

Election présidentielle: analyse des candidatures déclarées
La candidature de Bintsamou Frédéric alias Ntumi


Six mois nous séparent, à présent, de la grande échéance de l’élection présidentielle. Déjà, lusieurs candidatures se sont déclarées. La Rédaction du journal LE CHOC va devoir analyser chacune des candidatures déclarées, semaine après semaine et par ordre alphabétique. Voici la candidature de Bintsamou Frédéric alias Ntumi.

Le Révérend pasteur Frédéric Binsamou dit Ntumi, est cet homme de Dieu qui, comme l’Abbé Fulbert Youyou, tient à accéder à la magistrature suprême. Deux points communs sont à observés entre les deux hommes. Le premier point c’est qu’ils sont tous originaires du Pool. Deuxième point c’est qu’ils sont tous deux, serviteurs de Dieu. Décidément, Dieu aime le Pool et lui donne beaucoup d’ambitions pour la nation. Ntumi va être le deuxième ministre de Dieu a prétendre diriger les congolais.

Les points forts de Ntumi :

Frédéric Bintsamou, alias Ntumi s’est révélé pendant les tristes événements qui ont endeuillé otre pays. C’est la guerre dans le Pool qui a, en quelque sorte, fabriqué l’homme, le Pasteur, le guerrier. Il est resté le guerrier débout dans le pool pendant toute la guerre. Sa milice a dû, tant bien que mal, contenir l’avancée de l’Armée nationale. On lui a reconnu les vertus et stratégies de guerre très appréciables. Tout le pool, pendant cette période sinistre, ne s’identifiait qu’à lui. Il est pris comme le sauveur du Pool. Les populations originaires de ce département lui vouent alors un culte sans pareil. Le sauveur, le fils aimé, l’adulé Ntumi devient l’incontournable faiseur d’opinion. Seule sa parole compte et rien d’autre. Quand il ordonne, on exécute et tout est réglé comme une boite à musique. Traînant une impressionnante foule d’adeptes, il est a donc un lectorat potentiel dans son Pool natal. Par la tribu ou par Dieu, plusieurs personnes lui feront confiance pour la présidentielle de 2009. Si le Pool n’enregistre pas une autre candidature, les
populations de ce département pourront peut-être voter massivement en sa faveur. N’oublions pas que le vote chez nous est plus basé sur des raisons ethniques, tribales que sur les capacités du candidat à diriger les hommes. Sur cette base donc, Ntumi peut réaliser un score non
négligeable au regard du grand électorat que constitue le département du Pool. Il lui faut plus convaincre par des actions allant dans le sens de la pacification du Pool. Son refus de prendre les fonctions au sein de l’équipe dirigeante actuelle peut être une façon d’éviter d’être comptable dans l’action d’un gouvernement qu’il va devoir affronté pendant la présidentielle. Donc, Ntumi, refuse de porter une quelconque responsabilité. A la fin, il n’est que normal qu’il fasse son bilan à la tête de cette structure où l’a nommé le chef de l’Etat.
Bien malin, Ntumi a intelligiblement décliné l’offre. Il compte donc partir à cette élection résidentielle sans à défendre un quelconque bilan. Il veut paraître blanc comme neige et solliciter les suffrages des congolais sous cette soutane sans tâche.

Les points faibles de Ntumi :

C’est homme qui porte sur ses épaules la triste histoire du Pool. Comment ce jeune d’à peine la quarantaine a pu t-il faire main baisse sur l’écurie Ninjas ? Tout commence en 1997, lorsque Bernard Kolelas fuit en exil, sa milice armée, ninjas, se retrouve orpheline. La nature ayant horreur du vide, Ntumi comprend que son heure est arrivée. Il contacte les ninjas. Parmi ceux-ci, se trouvent les nommés, BANZOUNZI, PISTOLET, MANON, DJEDRAH, KEWAME… Ils scellent l’accord qui va déboucher sur un plan d’attaque du PSP de Mindouli. Il y a mort
d’hommes. La vaillant capitaine Nkouka y laissera sa vie. Cette action d’éclat annonce les couleurs de l’arrivée d’un certain envoyé de Dieu : Ntumi. Kolelas absent, un autre messie prend le relais dans le Pool. Ntumi est alors accepté dans le sérail du Pool et il peut dès lors
régner en maître absolu. Il prépare alors sa rébellion avec le ralliement des vétérans ninjas tels que : COUTUMIER, YOKOCHI, Commandant CAMILLE, KOUBOUA-KOUTELAMA, DADDY… Ce sont eux qui constitueront l’ossature de l’équipée qui lancera l’attaque du 18 décembre 1998 contre les forces gouvernementales. Les éléments de Ntumi enregistrent des victoires éclatantes. Mais, il va surgir un problème de leadership dans les rangs de Ntumi. Ne voulant pas du tout être contesté moins encore concurrencé, le Pasteur guerrier organise un plan
d’élimination de tous ceux qui veulent lui tenir tête. Le chef COUTUMIER (ainsi appelé parce qu’il portait des vêtements en raphia), sera liquidé avec ses éléments à Bignonia. YOKOCHI, le chef de la troupe qui fit son entrée à Brazzaville le 18 décembre 1998, fut assassiné pendant les combats de Linzolo par MAKOUBOULA-KOUBOULA qui, lui aussi, sera éliminé pour mieux brouiller les pistes. Le Commandant CAMILLE a subi le même sort. A 17 kms de Brazzaville, un ninja non20identifié le descendit d’une balle dans la nuque, tirée de l’arrière. Le Général MBADAKANA, chef du front de la nationale une, tombé malade lors des affrontements, fut achevé par RAMSES à Manguiri dans un village dénommé Libye. Le pasteur Willy, mari de Nadine, actuelle épouse de Ntumi, a connu le même sort. KOUBOUA-KOUTELAMA qui
s’opposait à la politique belliqueuse de Ntumi et qui acceptait la main tendue par le chef de l’Etat, pour rétablir la paix dans le Pool, fut abattu à Kindamba en plein marché, par un commando.

C’est ainsi que Ntumi fit le nettoyage dans ses rangs. Aux assassinats, se trouvent associés les actes de torture. L’arme fatale de la torture made in Ntumi s’appelle : « Epée de Saint Michel. » Une machette chauffée à blanc qu’il plaquait sur les dos nus des suppliciés. De l’épée de Saint Michel, l’envoyé de Dieu passe à l’imputation systématique des membres de ceux qui en freinent à ses exigences.
L’exécuteur assermenté fut le Commandant BANANTSE et son escadrille de l’imputation, véritable machine à couper. La première victime à être amputée fut un jeune ninja surpris en train de manger du poulet un jour tabou (les mercredi et dimanche sont des jours tabous pour la
consommation des volatiles au royaume de Ntumi). Et pour mieux raffiner la torture, on demandait à la victime le choix de son mode d’amputation : manches longues ou manches courtes ?

Aujourd’hui, on peut bien contempler les vestiges humains de la barbarie du Révérend Pasteur Ntumi. Et cet homme aspire à être président de la République du Congo. Quel horreur ! C’est possible car les congolais sont capables d’élire un fou à la tête de leur pays.
N’est-ce pas l’Abbé Fulbert Youlou qui le disait en substance que le Congo pourrait, un jour, être dirigé par un fou.

Voilà la funeste épopée fulgurante du Révérend Pasteur Frédéric Bintsamou alias Ntumi, l’envoyé de Dieu qui aspire à la magistrature
suprême au Congo.

Hauloury BENGOUBI
L'HEBDOMADAIRE PANAFRICAIN

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